PENZINI Dominique : 1914 - 1979

1.Athlète complet et élève-pilote à l'école de pilotage d'Istres

Dominique Penzini est né le 9 Août 1914 à Vernon, dans l'Eure. Ses parents étaient corses, nés à Ajaccio et Sartène. Sa famille s'est installée à Nice dans les années 20.
A vingt ans, ayant terminé ses études secondaires au lycée Masséna de Nice, dans les Alpes Maritimes, il s'engage dans l'Armée de l'air.
A vingt-trois ans, il est breveté pilote à l'école de pilotage d' Istres (le 25 juin 1937), et il est sacré champion de la Côte d'Azur de saut à la perche. Avec 3m 40, il est 6ème français dans cette discipline. Son club est le N.U.C. (Nice Université Club), dirigé par l'équipe d' Angéli, Arduini,  Dubost, Koukous.  

Puis il suit les écoles de perfectionnement de pilotage à Etampes et Salon de Provence tout en s'entraînant sur les terrains de sport. En octobre 1938, il est affecté au GC 1/5 à Reims. Pendant la "drôle de guerre" il participe aux diverses missions et exercices du GC I/5 basé à Reims tout en essayant de s'entraîner, dans des conditions souvent difficiles, pour le saut à la perche, son sport de prédilection. En 1939, à 25 ans il se classe 3ème meilleur sauteur à la perche de France en franchissant 3m73. Sa perche est un long bambou et il retombe sur du sable au mieux, souvent sur le sol caillouteux !

2.Drôle de guerre et bataille de France

Au début de l'année suivante, en 1940, il est appelé à suivre les cours des élèves officiers de réserve à Chartres. Il lui faut moins de quinze jours pour réaliser qu'en ces heures où toutes les énergies sont mobilisées, la place d'un pilote de chasse est au contact de l'aviation ennemie et non pas à s'exercer aux subtilités des cours théoriques de mise à niveau. Radié sur sa demande du peloton des élèves officiers de réserve, il rejoint son unité le 22 janvier 1940 et retrouve les autres pilotes de "sa" première escadrille : Muselli, Rouquette, Marin la Meslée, Accart, Rey, Emprin,Vasatko, Perina, Le Calvez, Goupy, Morel, Vuillemain, Bouvard...et aussi ceux de la deuxième escadrille : Dorance, Warnier, Boitelet, Tallent, Preux, Salmand, Bressieux, Vybiral, Delparte ... et les autres.

BATAILLE DE FRANCE :
La Bataille de France lui permet de livrer de glorieux combats. Son nom de code radio est PINCEAU . En un mois, du 12 mai au 12 juin 1940, neuf victoires sur des appareils aux "croix gammées" viennent orner son palmarès.
Incontestablement, la journée du 12 mai illustre tout le talent et la détermination du sergent-chef Penzini très affûté physiquement : trois Ju 87 s'écrasent, victimes de ses assauts imparables. Le 26 mai, il semble vouloir renouveler son exploit mais sur trois avions descendus, une seule victoire lui sera homologuée.
Puis le 1er juin, le jour même où son commandant, le capitaine Accart, est victime de l'accident qui a failli lui coûter la vie, Pinceau attaque seul un Hs 126 et, après une rafale de 850 balles, l'envoie au sol dans une traînée de fumée. Penzini "seringué" se pose sur le ventre avec son Curtiss H75C( P 36), numéro 20, tandis que son ami Rouquette, numéro 55, est, aussi, bien secoué. Pinceau clôt son palmarès le 12 juin, en étant vainqueur d'un Hs 126 au dessus de Dommartin. (carte des victoires)

20 juin 1940 : Repli hors de France. C'est la défaite.
Bousculade des sentiments : fatigue intense, incompréhension, amertume et tristesse profonde pour la patrie.

3.AFN: de la bataille de France à l'opération " Torch"

Le 22 juin 1940 tout le groupe s'installe à Saint-Denis-du Sig, au sud d'Oran.
Le 24 juin, Penzini se voit attribuer la médaille militaire pour faits de guerre.
Pinceau, avec les autres pilotes de son escadrille, assiste, sans comprendre, au drame de Mers El Kébir.
(Citation de Servane Bayle, page 118) "A 12H , le 3 juillet, les 24 pilotes du GC I/5 reçoivent l'ordre de prendre l'alerte. Ils apprennent avec stupéfaction l'ultimatum britannique. A 17H45, ils s'installent dans leurs carlingues où règne une température de fournaise. Quinze minutes plus tard, c'est le décollage général vers la rade de Mers El Kébir. Le combat naval est déjà engagé. Les pilotes assistent, navrés, aux péripéties de cette bataille sans gloire. Le 7 juillet 1940, le GC I/5 assure une mission de guerre " couverture à priori" de 1H45 dans la région Oran-Mers-el-Kebir-Arzew.
Le 9 juillet 1940, le GC I/5 se déplace au terrain d'Oran-la-Sénia. Le 13 juillet 1940, une grande prise d'armes rassemble toute la base autour du général Vuillemin qui remet de nombreuses décorations, palmes, médailles. Pinceau, qui totalise 9 victoires sûres et deux probables, reçoit la croix de guerre avec six citations, 5 palmes et étoile de vermeil.

RABAT- SALE:

Quand son unité arrive à Rabat, au Maroc, " Pinceau" apparaît très gravement malade. Le 20 août 1940, il doit être opéré d'urgence d'un kyste amibien au foie. Marin La Meslée écrit une lettre rassurante aux parents de Penzini à Nice. Après cette opération, ses supérieurs lui font comprendre qu'il ne pourra probablement plus jamais piloter. C'est sans compter sur sa ténacité et sa détermination. Pinceau récupère tout doucement de cette terrible opération. Il émeut les chirurgiens en disant :"si j'arrive de nouveau à sauter à la perche, alors vous me laisserez piloter à nouveau" . Finalement, l'année suivante, en 1941, à 27 ans, il conquiert le titre de Champion du Maroc de saut à la perche à 3m40 à la surprise générale ! Il est à nouveau autorisé à piloter. Le 10 juin 1941 il obtient son brevet de chef de Patrouille à Alger.

En 1942, Penzini saute 3m40 à la perche aux Championnats de France d'athlétisme de l'Armée de l'Air à Lyon .
Avec le GC I/5 , il participe aux affrontements aériens lors du débarquement des Américains de l'opération "Torch"à Casablanca, le 8 novembre 1942. Le combat est meurtrier. Le GC I/5 perd trois pilotes,( deux tués et un blessé grave) et cinq appareils pour deux Américains abattus.

13/07/1940

4.AFN: coastal command en Algérie et août 1944

Le 10 novembre 1942 voit la fin des hostilités avec les Américains. L'armée française d'Afrique reprend le combat contre les forces de l'Axe. Comme Marin la Meslée, Pinceau reprend ses entraînements de pilote grâce au bon vouloir du commandant du squadron américain à Rabat -Salé : il fait quelques vols sur P40, sur P39 en janvier 1943, sur P38 en février et sur Spitfire jusqu'en juin 1943. En tant qu'ancien du GC I/5 (qui devient à ce moment-là le GC I/5"Champagne", Pinceau s'entraîne sur P40 avec le GC 2/5 " La Fayette", voisin sur leur base de Rabat-Salé dès mars 1943. Les 19, 22 juin il peut accompagner Marin la Meslée en "couverture" de Bizerte en Tunisie sur P40.
Le 19 mai 1943, le port d'Oran est bombardé par trente cinq Ju 88 dans la nuit. Il faut empêcher les Allemands de sévir en Méditerranée. Penzini sera utilisé comme pilote de renfort sur P40 au GC II/5 " Lafayette" en mai 1943 en Tunisie .
Tout le GC I/5"Champagne" sera muté en Algérie pour assurer la protection des convois de bateaux alliés qui traversent la Méditerrannée : ce seront les missions de Coastal Command.

Pour Pinceau, les exercices de pilotage s'intensifient sur Bell P39 Airacobra, reçus au groupe I/5 dès juillet 1943. Le 17 juillet il devient Chef de dispositif.

TAFARAOUI:

Après encore quelques mois passés au Maroc subissant un entraînement de pilotage intensif, Penzini part le 3 septembre 1943 avec toute son escadrille de chasse à Tafaraoui en Algérie, sous commandement anglais. Là commencent pour lui, les longues, dangereuses et fastidieuses missions de Coastal Command, très peu appréciées des chasseurs : missions de protection des convois de navires alliés en Méditerranée,en position d'alerte intensive, jusqu'en juin 1944. Le I/5 couvre le territoire entre Oran et la Tunisie. L'activité aérienne du Groupe est intense.

Au GC I/5, Dominique est entouré d'un groupe d"anciens" : Marin La Meslée, Muselli, Rouquette,Goupy, Bressieux, Vuillemain, Brian ... mais surtout de beaucoup de "nouveaux" : Lucien Inguimberti, Leytier, Giraud, Poste, Ougloff. En 1944, arrivent au groupe : Defaucamberge, Welwert, Commenoz, Gigot, Beaujoin, Gorge, Escaffre, Capella, Henry, Bleton, De Kerimel, Baylou, Leblanc, Bourcier, Lacolle, Costille, Gensonnet...

Le 13 Septembre 43, Vuillemain du GC I/5, abat un Ju 88 au cours d'une mission. A Tafaraoui, les sorties du groupe I/5 se font très nombreuses : il doit aussi, en plus des bateaux à protéger, assurer la couverture du port d'Oran où des " Liberty ship" sont toujours à l'ancre. Il arrive même que certains pilotes se posent pour redécoller dès le plein de carburant terminé.

C'est le 29 octobre 43, que au cours d'une cérémonie franco-britannique, l'uniforme bleu Armée de l'Air est remis en vigueur par les aviateurs du I/5 " Champagne". A Tafaraoui , le GC I/5 côtoie le GC 2/3 Dauphiné où Pinceau se fait des amis.
Les groupes de Chasse français connaissent une nouvelle réorganisation et les compétences des anciens sont utilisées dans de nombreux secteurs pour l'encadrement dans des groupes différents. Par exemple Rouquette sera versé un temps au GC 3/6 " Roussillon"(18 mars 1944).

ORAN-LA- SENIA

Le 8 janvier 1944, le groupe I/5 est muté à Oran-la Sénia. Le 21 janvier 1944, le sergent/chef Roy du I/5 disparaît en mer alors que Poste sera repêché dans son dinghy.

Penzini ( Pinceau) et Inguimberti ( Titi ) font patrouille ensemble. Le 1er février 1944, de nuit avec leurs P39, ils font une mission : " Tentacle" qui a bien failli mal se terminer pour eux deux.( Voir récit et images ).
Un convoi maritime allié de 70 bateaux , parmi lesquels le pétrolier français "Elorn" et le paquebot"Sidi Brahim" a été attaqué vers 19H au large des côtes algériennes par des bombardiers et des avions torpilleurs ennemis. Un bâtiment allié a été coulé ( l' "Edward Bates") et le bâtiment français "Sidi Brahim" a dirigé un intense feu de mitrailleuses sur un avion torpilleur, à petite distance. Les rescapés d'un avion "He 111"repêchés peu après ont déclarés avoir été abattus par la D.C.A. d'un cargo.

Le 20 février 44, sur les côtes algériennes, le lieutenant-colonel Murtin, ancien commandant du GC I/5 en juin 1940, à cette période Inspecteur de la Chasse, est abattu et tombe en mer. Il est repêché longtemps après et est amputé d'urgence d'une jambe.
Le 23 février 44, deux P39 du GC 1/5 endommagent un Ju 88 ( serg/chef Boyer et Lt Charles).
Le 28 février 1944, Pinceau et Titi vont ensemble à Tunis chercher des avions avec deux autres pilotes.
Le 10 avril , Giraud et Leytier du GC1/5 abattent un Ju 188 près des côtes espagnoles.
Le 12 avril , Tessereau et Raffeneau du 1/5 décollent sur alerte et abattent, au large d'Oran, un Ju 88.
En avril 1944, le GC 2/5 "La Fayette"reçoit des P47 Thunderbolt à Bône en Algérie. Penzini a probablement demandé à bénéficier de quelques heures d'entraînement avec cette unité, à ce moment-là.

Le 13 avril 1944, le Général de Gaulle vient à Oran-la -Sénia remettre personnellement des décorations à quelques pilotes dont Giraud et Leytier.

LAPASSET : terrain au milieu des vignes avec une piste de 1200 mètres en grilles, à proximité de la mer.

Fin avril 1944, le GC I/5 déménagea pour aller à Lapasset. Pinceau a l'occasion de faire une démonstration devant tout son groupe avec un Curtiss P40, qu'un autre groupe de chasse avait laissé, endommagé, dans un hangar.
Là, les pilotes apprennent le débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944. Pour les pilotes du GC I/5, les protections de convois sont de plus en plus rares. Ils volent à forte cadence afin d'être prêts pour l'assaut final : c'est à dire la Campagne de France qui s'annonçe. Les heures d'alerte sont toujours aussi nombreuses. Les pilotes savent qu'ils vont revenir sur le territoire français. C'est imminent. Ils attendent deux mois..

5.Du débarquement de Provence à janvier 1945: la vallée du Rhône.

En août 1944, Penzini effectue-comme pilote de renfort- six missions classées dangereuses avec le GC II/5" Lafayette"au cours du débarquement en Provence avec l'opération " Anvil Dragoon".

Le 30 septembre, Penzini est avec son unité du GC 1/5"Champagne" à Salon de Provence. Il fait partie de ceux qui sont désignés pour aller le 12 octobre chercher les nouveaus P47 Thunderbolt à Brindisi, dans les Pouilles en Italie (dans le talon de la botte).
Il fait plusieurs missions de bombardements au Col de Tende et en Italie, sur la côte Ligure et haute vallée du Pô, à la fin octobre 1944. Le GC I/5 remonte la vallée du Rhône pour aller à Ambérieu, Dole -Tavaux et en partant de là, faire des missions de bombardements en Allemagne avec les P47 Thunderbolt.
Le 17 décembre 1944, en partant d'Ambérieu, Penzini est Chef de Flight et fait une mission de bombardement avec Inguimberti : ils réussissent quatre coupures de route et attaquent un convoi allemand. Plus de 10 véhicules furent détruits. Le Groupe de chasse I/5"Champagne" fait des missions de bombardements à Muttelhortz, Wittisheim, Munster, Boldesheim, Sundhoffen et aux environs de Colmar.

Le froid est intense et les conditions atmosphériques épouvantables. Le 20 janvier, la dure bataille de la poche d'Alsace s'engage. Le 4 février 1945, Marin la Meslée, le Commandant du GC 1/5 , très apprécié, as aux 16 victoires de la Bataille de France en mai -juin 1940, est descendu par la Flak au cours de la mission"Remedy" à Rustenhart, près de Neuf-Brisach et de Colmar en Alsace. C'est la journée la plus sombre et la plus tragique du groupe. Le moral est exécrable. C'est la consternation la plus totale.

Penzini, qui est à présent S/ Lieutenant, et qui était au I/5 depuis 1938 avec Marin La Meslée, quitte le GC I/5"Champagne"le 7 février 1945, pour rejoindre, comme il l'avait demandé depuis 1942, le Régiment " Normandie-Niemen" en Russie.

6.Au "Normandie-Niémen" et après.

RUSSIE:

Penzini a 31 ans ; il part avec 12 autres pilotes : Verrier Marcel ( Lieutenant du GC I/ 3 Corse), Richard Jean ( Lieutenant" Brigade Carnot" groupe FFI Sud Ouest), Deschepper J-Jacques( S/ Lieutenant -école de pilotage USA ), Fabby Antoine( Aspirant école de pilotage USA), Abadie Lucien ( Aspirant école de pilotage USA), Barberis Jean ( Aspirant GC 1/4 Navarre), Gille Edmond ( Aspirant GC 1/4 Navarre), Barboteux Georges ( Aspirant), Bousqueynaud René (Aspirant GC 2/7 Nice), Delachenal Louis ( Aspirant), Guillou Pierre ( Aspirant), Remy Armand ( Aspirant). L'abbé Lepoutre est avec eux : ils sont donc 14 hommes d'horizons différents à s'embarquer pour un périple incroyable, pour aller en Russie : ils arrivèrent à destination deux mois plus tard ! Les nouvelles ne circulent guère.
Ils font un voyage hors du temps :ils vont à Paris en train, puis en avion Dakota ils passent par Marignane, Alger, Tripoli, Le Caire, Bagdad puis Téhéran.( voir carte) Là, ils attendent un mois leur visa. Puis de là, ils arriveront - en Dakota - en Russie à Toula le 7 avril, via Bakou et Rostov sur le Don. A Toula il fait - 40C avec le blizzard . Ils font quelques entraînements sur Yak3, se déplacent en camion pour arriver, le 25 avril, à Eylau, en Prusse orientale.

Koeninsberg est tombé le soir du 9 avril 1945 ; mais les 13 pilotes de renfort ne le savent pas encore. Le régiment N.N. change de terrain : va de Eylau à Heilligenbel. Pillau et les derniers nids de résistance tombent entre le 20 et 25 avril . On voit de longues colonnes de prisonniers allemands dépenaillés qui circulent. Les 13 nouveaux "arrivés" écoutent ébahis et frustrés. Ils ne feront aucune mission. Le 5 mai, le régiment se déplace à Bladiau; le 8 mai à Heiligenbeil. Les nouvaux sont lâchés sur Yak3. Le 10 mai une messe est célébrée ; l'aspirant Guillou casse un avion. Le 12 mai le régiment Normandie Niémen se déplace à Elbing; début juin il se rend à Moscou.

Penzini retrouve, avec un certain plaisir, quelques connaissances anciennes : Jacques André qu'il a croisé sur les stades, Albert Le Bras et Gabriel Mertzizen qu'il a connus tous deux à l'école de pilotage d'Istres, Roger Sauvage du GC I/5 section bombardier, à Reims et Louis Delfino, niçois comme lui, qu'il a connu sur les terrains de football de sa jeunesse et qu'il a croisé à nouveau en Algérie quand celui-ci était au GC 1/ 4 " Navarre".

Tous ceux du régiment Normandie-Niémen présents vont à Moscou à une réception en leur honneur. Le maréchal Staline donne 39 yaks aux français pour qu'ils retournent en France, à Paris. Ils partent d'Elbing,( 29 "anciens") une escale à Prague, Stuttgart, St Dizier et font une arrivée triomphale à Paris, au Bourget, le 20 juin 1945.

20 juin 1945 : Retour en France. C'est la victoire. Cinq ans plus tard, jour pour jour, pour Penzini !
Bousculade des sentiments : lassitude, tristesse pour les tous les morts de la guerre, mais, joie profonde et fierté pour la patrie.

FRANCE:

1945 : pour Penzini :meilleure performanceà 3m30, aux championnats de l'Armée de l'Air, juste après la fin des hostilités

Penzini poursuit sa carrière au sein de la prestigieuse unité du Normandie-Niemen. Il devient Lieutenant le 25. 09.45. Il est Commandant de Bureau d 'Opérations aériennes de la 6° Escadre à compter du 01.10. 1945.

En avril 1946, une grandiose manifestation a lieu à Reims en l'honneur du 1/5 "Champagne". Penzini Dominique y retrouve son ancien groupe, (il y est resté de 1938 à février 1945), et participe à cette fête avec son "Yak3" du "Normandie-Niemen"

A la mort accidentelle de Robert Marchi, le 17 Juillet 1946, il prend en main la patrouille acrobatique du Normandie Niémen . Il fait 34 meetings aériens de représentation des Yak3 en France ( voir photos) et en Suisse jusqu 'à la transformation du groupe sur bimoteurs de Chasse lourde en mars 1947. Le N.N. prend ses quartiers au Maroc en mai 1947.

Penzini est fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 25 juillet 1947.

Il participe aux Jeux Interalliés de Berlin du 13 - 14 septembre 1947 pour le saut à la perche et se classe 6ème avec un saut à 3m60. Il a 33 ans ! Il fait divers championnats d'athlétisme jusqu'en 1950 !

En juin 1948, il suit un stage sur avions bimoteurs. Promu capitaine le 1° avril 1950, il termine sa carrière militaire comme officier des Sports à la base école de Cazaux.

Penzini-"Pinceau" a fait un total de 253 missions de guerre dont 132 de chasse.
Il totalise 2132 heures de vol.

Le 18 mai 1952, il quitte l'Armée de l'Air où il a développé ses réels talents de pilote, de combattant et d'entraîneurs d'hommes.

Il se montre fidèle au NUC, son club d'athlétisme de ses débuts ; il y retrouve Albert Arduini, son ami de jeunesse et Président du Club. Il y prend, malgré une santé chancelante, les fonctions d'entraîneur des sauts et des lancers pendant de nombreuses années.

Dominique Penzini décède le 21 Mars 1979 à Nice.
Il a un fils Jean René, qui est né en 1951 à Nice.