DEUXIEME GUERRE MONDIALE      

Les Niçois du N.N.en Russie parlant le niçois
Le patois niçois.
Anecdote : Pendant la 2ème guerre mondiale, en 1945, loin de chez nous, sur la terre russe, au «  Normandie-Niemen » trois pilotes, niçois, se parlaient dans leur « patois  » et faisaient résonner leurs racines profondes ... Louis Delfino, Maurice Guido et Dominique Penzini.

ARRIVEE EN RUSSIE- RETOUR pour ces trois Niçois :
Delfino : 28-02-44   /  20-06-45
Guido :  17-10-44    /  20-06-45
Penzini : 25-04-45   /  20-06-45

EXTRAIT du livre de Yves Courrière «  NORMANDIE NIEMEN, un temps pour la guerre".
EXPLICATIONS : «  Fino  » : surnom de Delfino. Paillon : rivière de la vallée de l'arrière pays niçois
qui passe à Drap -où Delfino a vécu enfant- et descend sur Nice. Guido était natif de Tende. Penzini est à Nice depuis les années 1920 ; il y effectua ses études.
Marchi : un des pilotes du groupe  » (page 381), as de la voltige.


Marchi ne fut pas le seul à essuyer les reproches de « Fino ».
Maurice Guido, l'un des derniers arrivés, tout fier d'avoir été choisi comme équipier par le « boss », avec lequel il parlait souvent en patois niçois, regretta bientôt d'en connaître toutes les subtilités. Au retour d'une des premières mission, alors qu'il s'attendait à des félicitations pour avoir probablement abattu un Messer particulièrement coriace, il dut ravaler son sourire victorieux devant les gesticulations de son chef de patrouille furieux d'avoir vu son patrouilleur l'abandonner pour mener son propre combat .
L'engueulade commença en français pour se terminer dans le plus pur niçois du Paillon, imagé à souhait : Delfino avait dû abandonner un « moustachu récalcitrant » par la faute de ce « merle sans cervelle », de ce «  rat d'égout puant » qui avait pour nom Maurice Guido ! En bon joueur de football, « Fino » n'aimait pas perdre, surtout par la faute d'un «poisson baveux » ! Un mot en entraînant un autre et Guido n'étant pas niçois pour rien, « l'explication des gravures » se poursuivit dans un torrent d'injures pour se terminer, le soleil revenu, par un sonore :
« Si tu veux rester en vie, garde tes fesses, comme disait Albert ! Aujourd'hui, on a eu de la chance mais on aurait pu faire deux jolis cadavres. Quoi qu'il arrive, un équipier ne quitte jamais son chef de patrouille. Ne l'oublie jamais si tu veux sortir vivant de la prochaine offensive.  »
Pas commode, Delfino, mais sacrément lucide, Guido ne devait jamais oublier le leçon .

DELFINO, GUIDO, PENZINI : parler "nissart" en Russie.
Ces trois pilotes avaient leurs familles respectives à Nice ( Delfino et Penzini ) et Tende ( Guido ) et il faisait chaud au coeur de faire résonner la langue de leurs racines. Ils se sont retrouvés tous les trois ensemble en Russie au «  Normandie- Niémen » à partir d'avril 1945 et sont revenus le 20 juin, à Paris au Bourget en ramenant les Yak3 offerts par Staline..
PALMARES DE GUERRE :
Guido : 4 victoires
Penzini : 9 victoires (à la Bataille de France)
Delfino : 16 victoires

 

 

 

 

 

 

 

Louis Delfino

Maurice Guido

Dominique Penzini