DEUXIEME GUERRE MONDIALE     

Un journaliste enlevé pour être amené en vol !

Anecdote du LCL DUCHANGE Camille dit « La Bille ». Novembre 1944 en France.

GC 2/3 " Dauphiné" en novembre 1944 Penzini au GC 2/3 " Dauphiné" Penzini avec Bassompière Penzini +  Billot +Demetz
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Explications sur les photos sur lesquelles Dominique PENZINI pilote du GC 1/5 était avec ceux du GC 2/3, près d'Ambérieu. Bassompière était sportif (basket) de haut niveau comme Penzini : ils se connaissaient des terrains de sport et se voyaient à l'entraînement.

Au GC 2/ 3 « Dauphiné » NOVEMBRE 1944.


A quelle occasion un journaliste était-il venu nous rendre visite à Château - Gaillard, près d'Ambérieu ?

- Un journaliste avait été invité GC 2/ 3 sous la tente pour en finir avec une histoire qui avait mis en boule les aviateurs contre certains de ses collègues journalistes qui avaient insulté par deux fois «les aviateurs qui se pavanaient à Lyon tandis que les vaillants Lyonnais se faisaient tuer en Alsace ...».

Vous pouvez bien penser que les personnels stationnés à Ambérieu ne pouvaient manquer de réagir de manière moins «diplomatique» que celle de nos chefs, aux insultes des journaleux en mal de diffamation. Aussi , le Capitaine MENU, Cdt du GC 2/ 3 et un certain nombre de gars, ayant commencé la guerre en 1940 puis en Tunisie, Italie, Corse et Provence, voyant tomber les copains, s'étaient rendus au «torch » incriminé et avaient, le Colt 45 sous le nez, obligé le calomniateur à rectifier sa ponte sur le champ, assorti d'excuses «ultra- plates» .

Quelques temps plus tard, une seconde attaque est prononcée contre nos camarades, traités cette fois-ci de « fascistes à De Gaulle » entre autres grâces dont «On n'a jamais vu les aviateurs en 1940 etc ...».

Aux environs du 17 novembre, le Cdt BOUYER et quelques subordonnés « en colère » kidnappent l'auteur de l'article, en fin d'après-midi, l'emmènent à Bron, le reçoivent au mess, le nourrissent à la mode 44, lui font prendre une petite cuite durant la soirée et au petit jour, l'emmènent en mission sur l'Allemagne dans le nez vitré d'un Maraudeur, au poste du bombardier, non sans tout de même l'avoir lesté d'un parachute après «briefing - mode d'emploi».
Au moment de lâcher les bombes, la Flak se déchaîne ... et malheureusement, sous son nez, fait exploser l'avion qui précède (ce qui provoque l'explosion nauséabonde du ventre de ce monsieur journaliste dans son pantalon, selon la « petite histoire » non imprimée ...)

De ce moment-là, il se passa un certain temps avant le retour des insultes au journal et, en revanche, un article vantant les mérites des équipages parut sous le titre :« Avec nos aviateurs sur les ponts du Rhin».


Anecdote aussi racontée par BAYLOU Roger du GC 1/ 5 « Champagne »


Commentaire : Le Maraudeur était le B 26 N° 253. Un seul membre de l'équipage, qui en comportait six, eut la chance de pouvoir descendre en parachute. Les autres périrent dans l'appareil ou se noyèrent dans le Rhin. Enquête menée à la fin de la guerre par Lt HELIOT et S/ C LITTRE.
Voir l'ouvrage d'Alain DECOT page 131 «Pilotes français sur l'Alsace et l'Allemagne»