DEUXIEME GUERRE MONDIALE        

Marin La Meslée
cliquer pour voir son Curtiss
Déplacements de Penzini

Récits de combats de " Pinceau" avec Marin La Meslée

EXTRAITS de : «  1940 L'AS AUX SEIZE VICTOIRES
MARIN LA MESLEE , Pilote de légende »
Auteur : Servane BAYLE- Ed : Association des pilotes de chasse.

(Pages 89, 90) ( Document manuscrit de Marin La Meslée d'après les archives de la famille de Marin La Meslée )

10 mai 1940
De cette journée, Marin La Meslée écrit : «A 4 h 35,je suis en l'air avec mon équipier et aussitôt j'aperçois à 3 000 mètres quatre Do l7 qui se dirigent vers l'est. Je préviens le PC par radio et je me mets en position pour les attaquer. Je pique avec Penzini. Nous attaquons chacun un ailier mais, arrivé à distance de tir, mes armes ne marchent pas. Je dégage et m'éloigne pour essayer de désenrayer, mais je m'aperçois que c'est tout le circuit électrique qui est en panne. Les Dornier ont lâché toutes leurs bombes dès la première attaque.
« Cette attaque fut assez impressionnante car les quatre Do 17 tiraient de toutes leurs armes et leurs traçantes faisaient dans la faible lueur du matin un véritable feu d'artifice.
« Penzini renouvelle son attaque ; j'en fais autant pour disperser le feu de l'adversaire. J'aperçois alors un groupe d'une vingtaine de Dornier qui, venant du Nord-Est, pénètrent chez nous à 7 000 mètres d'altitude. Ma radio ne fonctionne plus ; je fais signe à Penzini et nous rentrons au terrain pour donner l'alerte.
« Sur le terrain, il n'y a plus un avion de l'escadrille. Tous ont décollé et j'apprends qu'il y a des boches partout. Toute l'escadrille est engagée et commence à descendre des avions ennemis.
« Le reste du temps se passe pour moi en alertes renforcées et en décollages sur alerte. Le soir : mission de protection d'un avion de reconnaissance sur le Luxembourg et la Belgique. Total de la journée : cinq sorties (*note n° 201) sans rien rencontrer, à part les quatre Dornier de l'aube.
« Pendant ce temps, le terrain et la ville ont été bombardés* note n°202.. Nous n'avons plus de popote, plus de chambres. Nous dînons près de la tente, en plein air. Nous sommes tous morts de fatigue, nous mangeons froid et nous devons ensuite aller en ville pour essayer de récupérer nos affaires. Les incendies nous permettront de retrouver notre chemin au milieu des vitres cassées, des pans de mur démolis, des trous d'obus et de nombreux fils électriques qui encombrent les rues.
«  Il est plus de minuit quand tout le monde se retrouve dans une petite baraque en bois, près de la piste, où on a disposé des lits et des matelas Tous, pilotes et mécaniciens, s'endorment aussitôt, malgré la présence à quelques mètres de là d'une bombe allemande qui n'a pas éclaté. C'est peut-être une bombe à retardement. Tant pis, il faut dormir .  »

*note n°201. Confirmées par le carnet de vol.
*note n°202. Deux raids de bombardiers allemands cherchent à détruire au sol les appareils du 1/5 le 10 mai. Ils se soldent par un échec grâce au camouflage du terrain : un seul avion légèrement touché, un blessé léger. Par contre, plusieurs bombardiers et chasseurs allemands sont descendus. Le bombardement de l'agglomération de Suippes, lui, est meurtrier.

 

Victoire sur un avion allemand

 

Curtiss H 75 , départ au petit matin

 

Combat aérien du 12 mai 1940

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Récit de combats avec Accart, Marin La Meslée, Penzini,Morel, Périna, Rey,
dans la région de SEDAN (France), le 12 mai 1940

Groupe de chasse 1/5  1ère escadrille, novembre 1939

sources : Chasseurs du ciel, Cne Accart p 110.
La grande aventure de la Chasse française. p65.
Aéro-Journal n°18, p59.

trouvé sur le site internet des" frenchaces" de Stéphane Pichard : http://perso.wanadoo.fr/frenchaces/

Combat avec un Curtiss H 75 vu P. Marchand

Combat vu par P. Marchand Victoires de Penzini

PREMIERE ESCADRILLE : photos

"Vers 07h00, une patrouille double de la 1ère escadrille du GC 1/5, sous les ordres du Cne Accart, décolle pour assurer la couverture des troupes au sol sur la frontière franco-belge, au nord-est de Sedan. Les Allemands sont à Bouillon en Belgique et s'apprêtent à passer la frontière.
Sur la zone, Accart aperçoit un avion de reconnaissance qui franchit nos lignes. Il l'intercepte avec le Sgc Morel, mais le Dornier 215 parvient à s'échapper en fumant dans les nuages. Une balle a atteint le cockpit du Curtiss du Cne Accart qui doit abandonner, il rentre blessé au visage.
Morel et le lieutenant tchèque Périna rejoignent le reste du groupe, désormais sous le commandement de Marin La Meslée. Aussitôt une vingtaine de bombardiers en piqué Junkers 87 apparaissent au-dessus des Ardennes, sans escorte de chasse. Les cinq français se ruent sur ces proies faciles, mais combien redoutables pour les troupes au sol. Au cours de cet engagement, Marin en élimine deux, coup sur coup, le S-Lt Rey, le Sgc Penzini, Morel et Périna chacun un. À peine Marin La Meslée a-t' il rameuté ses troupes qu'un second peloton de Stuka apparaît. Et c'est à nouveau la curée. Marin en descend un en partage avec Rey et Penzini. Ses deux derniers en abattent un individuellement, ainsi que Périna. Morel poursuit un isolé qui explose dans une forêt, mais son avion est atteint et il doit se vautrer près de Vouziers.
Onze victoires confirmées pour cette sortie. Cinq des Ju 87 descendus appartenaient au I./StG 76.

Le GC 1/5 sera cité le soir même à l'ordre de l'Armée pour ses « 33 victoires en trois jours », pour seulement deux avions perdus (le 10 mai).

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~